e III – Les Polonais et la guerre
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Le mémoire de 1981
Sous l’Occupation en Alsace-Lorraine
L’imposition spéciale des Polonais
1) En Alsace-Lorraine, l’Occupant allemand spolie les Polonais de 15% de leur salaire ; on réduit en outre leurs droits aux tickets de rationnement, on retient le paiement de leurs allocations familiales, et celui de leurs congés légaux.
2) Sont exemptés de cette retenue ceux qui acceptent la naturalisation allemande sous le titre de « Deutschpole ». Rares sont ceux qui abandonnent leur citoyenneté polonaise d’origine, malgré les pressions subies.
3) Parmi les très minoritaires qui cependant le font, il s’en trouve même un pour se justifier de manière relevée de renoncer à sa qualité de Polonais : « Peu m’importe que les patates soient françaises, allemandes ou russes, pourvu que j’en bouffe, et quand les Chinois viendront, je me mettrai une natte. »
4) Il est inutile de préciser de quel mépris les réfractaires à la condition de « Deutschpole » sanctionnent ce genre de discours, qui est pour eux tout bonnement celui d’un traître à la Patrie.
5) Après la guerre, les spoliés tentent à plusieurs reprises, mais sans succès, d’obtenir réparation du préjudice subi.
6) A notre heure, nous avons jugé convenable de faire la promotion de cette revendication, en l’occurrence à l’occasion de la campagne électorale présidentielle de 1981 (mars), dans le calcul d’atteindre l’oreille des hommes politiques censément rendue plus sensible par l’échéance.
7) Dans un mémoire personnel d’une bonne quinzaine de pages, dont nous redonnons ci-dessous intégralement le texte, nous tentions de faire l’état de la question, de défendre la requête polonaise, et de la quantifier en termes raisonnables, « jouables ». Pour ce faire, une certaine combativité de ton et de fond nous paraissait d’autant plus de mise que nous étions jeune et néophyte dans ce genre d’exercice.