e-XIV Le coin des amis
Additif à : le président jjw raconte (11) Bébar et les Jeux…de 80 !
par fsz site polonais-et-potasse.com
1) Comment pensait et s’exprimait Alfred Bébar, marquant secrétaire général du Comité central d’Entreprise des Mines de potasse, qui cependant n’a pas été programmé dès l’école pour être un communicateur, et qui a méritoirement appris le « métier » de leader d’opinion sur le tas ? On peut s’en faire une belle idée en lisant ou relisant son éditorial dans le périodique « Contact » de mai 80, que nous rééditons ci-dessous!
2) La date, mai 80, de la déclaration, est essentielle, car, pour bien l’apprécier, l’évaluer, éventuellement, il faut la replacer dans le contexte de l’époque. Nous sommes au plus à trois mois de l’ouverture des Jeux Olympiques d’été de Moscou (nous avons déjà mis Paris 24 en perspective en revenant sur Rust à Los Angeles 84 ; on peut la compléter par Bébar et Moscou 80, pour faire bonne mesure…).
3) Le contexte, c’est, suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique fin 79, la formidable campagne mondiale en faveur du boycott de cette 20ème Olympiade de l’ère moderne, qui s’est pourtant déroulée du 19 juillet au 3 août, en l’absence d’une cinquantaine de nations, dont les USA, ça faisait quand même un important paquet.
4) Bébar est, on s’en doute, vu son positionnement syndical et politique, vigoureusement opposé à ce boycott.
5) Les jeunes sauront ainsi que les JO, ça ne se passe pas toujours comme une lettre à la poste, ils peuvent être perturbés par des campagnes médiatiques, ils peuvent être atteints, est-ce un bien ou un mal ? par une forte politisation. Et ce n’est encore pas grand-chose par rapport à la tragédie des JO de Munich en 72, qui ont été l’occasion d’un attentat terroriste meurtrier !
6) On notera aussi combien, dans cet éditorial, l’auteur se réfère à la Pologne, de l’époque, telle qu’elle était, et, par coïncidence, juste quelques semaines avant les imprévus événements d’août sur la Baltique, qui préludent à l’essor du syndicat « Solidarité ». Il faut reconnaître que le CCE avec Bébar à la barre a été très actif pour organiser des échanges fréquents et fidèles avec le pays d’origine de tant de mineurs de la potasse.
7) Même moi j’ai fourni, pour ce numéro de « Contact », à la page 47, un article de présentation, et ma foi bien soignée ! du groupe folklorique polonais de Wittelsheim « L’Aigle blanc », qui allait se produire à la « fête du mineur » du printemps 1980 ; je l’ai fait autant pour rendre service au groupe que par sympathie pour Alfred. Allez ! pour restituer l’ouverture d’esprit de la revue du CCE d’alors, je réédite ci-après ladite page ; on verra que les uns et les autres nous étions sincèrement désireux de faire du bon boulot pour l’image du Bassin potassique !
8) Pour illustrer cet article, on retrouvera dans le sommaire de la rubrique « Président Weber » la première de couverture de ce magazine du CCE.
9) On retrouvera en outre une photo qui atteste que Bébar ne suivait pas seulement la vie sportive, mais aussi la vie culturelle, et artistique : dans le coin bas droit du cliché on le voit (début mars 81, à deux mois de la cuisante défaite de Giscard, président de la République sortant (c’est un contexte qui n’est pas indifférent non plus), en conversation avec jjw, l’homme à la pipe, à l’exposition annuelle de peinture de la Ville de Wittelsheim, toujours d’un enviable niveau régional, pendant cette période-là. La photo de Jean-Jacques Roller présente par ailleurs un aspect rare : elle croque trois conseillers généraux successifs du canton de Cernay-Wittelsheim : Fernand Weber (à ne surtout pas confondre avec jj, grands dieux !), Gilbert Michel, et Charles Wilhelm ; le compte-rendu de presse du vernissage est de moi, je le précise puisqu’il n’est pas signé ; comme ça on sentira mieux que j’étais témoin proche de cette actualité.
10) Rédigé par fsz le 02-02-24 ; matériel protégé par le droit d’auteur (loi française du 11 mars 1957).
Le président jjw m’adresse le message suivant sur facebook ce lundi 05-02-24 à presque 22h: « J’ai lu (votre article), merci! J’ai toujours cette pipe! (Votre texte) est un rappel agréable, et c’est vrai que Freddy était un sacré mec! Il savait faire la différence entre le journaliste de « L’Alsace » et le jeune journaliste humaniste et fragile !!! m’apportant un bouquin à l’hôpital, ce qui était tout à fait extraordinaire! Ce n’est pas Julien Martin qui se serait enquis de ma santé!!! Hop la geis!! »
J’ajoute mon grain de sel: pour cette visite à l’hospitalisé jjw, Bébar était accompagné par sa collaboratrice Danielle Albouy; quant à (+) Julien Martin, c’était le président du Directoire des MDPA, puis celui de l’EMC ou Entreprise minière et chimique, dont les Potasses d’Alsace n’étaient qu’une composante.
Après avoir vu son mot paraître sur ce blog, le président jjw ajoute ce mardi 06-02-24 à 19h: « J’ai vu (mon commentaire publié), c’est cursif, si j’avais su, j’aurais expliqué pourquoi j’étais hospitalisé et ma quasi stupeur de voir apparaître le grand Bébar et Mme Albouy! » J’ajoute de nouveau mon grain de sel: quand jjw, il était une fois, m’a fait part pour la première fois, oralement, de cette visite reçue, je n’en revenais pas, cela allait au-delà de tous les usages de ce milieu minier quand même très codifié, et au naturel peu expansif…