VII – Les polonais et la fête

La Constitution du 3 mai La fête nationale des Polonais

      1) Chaque année, au printemps, avec le muguet, elle revient, la fête de la Constitution, la fête nationale des Polonais, du pays, et de la diaspora.

   2) Pour expliquer de quoi il retourne exactement, je réédite ci-dessous les articles que nous avons publiés dans « L’Alsace » en 1991, à l’occasion du bicentenaire de l’adoption de cette loi fondamentale par la Diète, l’assemblée des députés polonais.

   3) Sans le concours convaincu et influent du journaliste Dominique Bannwarth, jamais en cette circonstance nous n’aurions pu nous déployer avec la générosité éditoriale que ces articles font voir, évidente. Nous avons accompagné l’événement, nous avons voulu faire fort, pour le coup, pour rendre le meilleur service possible à la bonne cause culturelle polonaise. Nous étions d’humeur humaniste.

   4) Dès 1982, pour qu’on ne se contente pas de la surface des choses, du côté convivial de la circonstance, j’ai publié (dans « L’Alsace » du lundi 03-05-82) un « article de fond » (réédité ci-dessous), comme on disait dans le jargon, pour faire comprendre l’attachement des Polonais à leur « Grande » Constitution. Fêter le 3 mai avait cette année-là en outre la résonance particulière d’une forte protestation générale contre l’instauration de l’état de siège en Pologne, qui restreignait les libertés, environ quatre mois plus tôt.

   5) Neuf ans plus tard, la Pologne étant entrée dans son ère postcommuniste en septembre 89, se présentait dans le calendrier le bicentenaire de cette Constitution ! A « L’Alsace », avec le concours décisif de Dominique, nous avons assuré une couverture médiatique de luxe à l’événement, avec 4 articles, qu’on pourra tous relire ci-dessous : celui de la une du vendredi 03-05-91, avec superbe photo en couleurs de db et programme des festivités dans le secteur Mulhouse-Bassin potassique ; suivi de celui, de fond, en plus travaillé encore que celui de 82, de la prestigieuse page 3 du journal, dite « L’A3 », également du vendredi 03-05.

   6) On avait en effet réservé à mon texte la place habituellement occupée par l’éditorial politique de Thierry Pfister, une signature des plus en vue dans la presse écrite française de l’époque (Pfister a été journaliste politique au « Monde » de 1969 à 79, puis a pris la direction du service politique de l’hebdomadaire  « Le Nouvel Observateur », puis, de 1981 à 84, a occupé diverses fonctions à l’Hôtel Matignon, auprès du 1er ministre socialiste Pierre Mauroy ; etc.). Avec cette publication, on me décernait en quelque sorte « mon bâton de maréchal » de correspondant de presse locale. A « L’Alsace » j’aurai donc fait, de 72 à 92, tout ce qu’on peut faire en rédaction, de la rubrique des « chiens écrasés » à la fameuse L’A3 : je ne vois aucun correspondant local, à la fois obscur et lumineux, pouvoir en dire autant : je reste « un cas »…

   7) Nous ajoutons, recto-verso, la fiche biographique de Hugo Kollataj, l’homme-clé de l’épisode historique de la Constitution, à laquelle nous nous sommes référé(s) pour nourrir notre propre évocation, extraite d’une liasse sur 16 « grands Polonais », rédigée par 3 auteurs : Edward Fracki, Stanislaw Brodzki, et Andrzej Zahorski, traduite en français par A. Leider ; l’original du portrait publié provient des collections du Musée national de Varsovie.

   8) Ensuite, on trouvera le compte-rendu des manifestations qui ont eu lieu, dans « L’Alsace du lundi » 06-05-91 ; dès la une avec une très consensuelle photo en couleurs de Jean-Daniel Comparon, et pour finir mon texte de la page régionale « R3 » du même jour avec une photo en noir et blanc d’Antoine Martinken.

   9) L’année suivante, en 92, j’ai de nouveau rendu compte de la commémoration, dans un article paru le jeudi 07-05, et qui est reproduit ci-dessous.

   10) Suivant la « tradition » locale, la fête du 3 mai était tournante, c’est-à-dire que chaque année elle avait lieu dans une autre commune du secteur ; plus tard, sous la présidence du PZK d’Alfred Kaluzinski (depuis 30 ans en fonction, cette année !), l’habitude nouvelle sera prise de fêter à la salle polyvalente de Pulversheim, et à l’église St-Jean, par esprit pratique, le président y étant adjoint au maire, ce qui facilitait en effet les choses ; cela représente pour la commémoration du 3 mai une faste période, avec de bien belles sessions ; mais en cette année 2024, on change, paraît-il : la fête aura en partie lieu à la Maison polonaise de Wittelsheim.

   11) Nous avons à l’époque choisi la date du 3 mai 92 pour la parution officielle de notre 2ème cahier sur le folklore, intégralement réédité sur ce blog. Nous avons annoncé la « sortie » de cet opus dès janvier 92 dans un article qu’on retrouvera en tête dudit cahier ; nous annoncions du reste simultanément la parution du tome 3 de mémpol (sous l’égide la Maison du Mineur, association depuis dissoute…), une préfiguration par Yves Frey de sa thèse sur en gros le premier quart de siècle de l’immigration dans les potasses d’Alsace (1923-48), considéré du point de vue patronal.

   12) Signalons enfin qu’en cette fête nationale 2024, il sera tout à fait de mise de se souvenir non seulement de la Constitution, mais encore, il y a 20 ans, le 1er mai 2004, de l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne. Avec quel résultat ? Il faudra un peu examiner cela.   

   13) Terminé de rédiger le 29-04-24, par fsz ; matériel protégé par le droit d’auteur (loi française du 11 mars 1957).  

Laisser un commentaire