e mémpol IV – Les Polonais et l’Eglise

« Le Roman de la Relique »

de jp2 : additifs n°4 t 5 sainte Faustine

par fsz site polonais-et-potasse.com

1) On a déjà eu « Le Roman de la Rose », maintenant il pourrait bien y avoir « Le Roman de la Relique », en voici, ci-dessous, comme une nouvelle amorce, un 6ème épisode, celui de « l’image pieuse de sainte Faustine »…

   2) Rappel des épisodes précédents :

– I) « L’installation de la relique » ;

– II) « La Vierge noire polonaise de Czestochowa » ;

– III) « Jean-Paul II au Mur des Lamentations » ;

– IV) « L’assiette-souvenir au pape jeune » ;

– V) « La page de méditation-prière » ;

– VI) « L’image pieuse miséricordieuse de sainte Faustine » ;

-VII) L’assiette s’en va, l’image revient.

-VIII Adieu image, bonjour médaille.

   3) Où ça se passe ? A l’église St-Etienne de Mulhouse, rue de la Sinne, dans la chapelle Ste-Cécile, suivre par la droite le déambulatoire périphérique au chœur, où réside la relique, une vraie, du pape polonais canonisé Jean-Paul II (1920-2005).

   4) Ce dimanche matin 06-10, avant la messe grégorienne de 9h, je constate que la feuille manuscrite avec la méditation-prière a disparu de l’autel de sainte Cécile. On aurait pu la laisser, pour aider les visiteurs à se recueillir.

   5) Elle a été remplacée par une image pieuse, qui présente au recto Jésus, en pied, au bas duquel on lit en noir sur fond blanc l’inscription « Jésus, j’ai confiance en Vous », et qui contient au verso les instructions pour bien prier le « Chapelet pour implorer la Miséricorde divine ».

   6) Personnellement, l’intérêt principal que je trouve à cette représentation du Christ est qu’elle s’intègre parfaitement au « thème polonais » dans l’église St-Etienne, puisqu’on peut considérer qu’il y en a objectivement un depuis l’installation de la relique de Jean-Paul II…

   7) Il s’agit en effet du Christ que la religieuse Marie Faustine a fait peindre par Eugène Kazimirowski, en 1934, à Vilnius (alors en territoire polonais, en non lithuanien, sous le nom de Wilno), suivant ses instructions précises, après que, selon ses dires, Jésus en a fait personnellement la demande à cette mystique, qui affirmait avoir reçu de lui la mission de convaincre les humains d’avoir confiance en l’infinie miséricorde divine.

   8) Sœur Faustine est née Helena Kowalska en Pologne en 1905, et est morte de tuberculose en 1938, à Cracovie, le diocèse du futur pape Wojtyla, à seulement 33 ans, l’âge christique.

   9) Faustine a par ailleurs conté par le menu son aventure spirituelle dans un ensemble d’écrits intitulé « Petit Journal ». Une des meilleures éditions (suisse, aux éditions du Parvis)) de cet ouvrage de quand même la bagatelle de 700 pages ! a été préfacée par un des plus proches amis du pape cracovien à la Curie romaine, mgr André-Marie Deskur (1924-2011), créé cardinal en 1985, qui a eu l’honneur d’être le premier malade, hospitalisé, après une crise cardiaque, visité par le nouveau souverain pontife le 17-10-78, dès le lendemain de son élection, hors protocole et toutes affaires cessantes !

   10) La religieuse a connu au Vatican grâce, disgrâce, et retour en grâce, cette dernière grâce à son illustre compatriote, qui a été son grand défenseur (Il aimait les mystiques, et en était lui-même un…), prononçant sa béatification le 18-04-93, et sa canonisation le 30-04-2000.

   11) Je crois savoir qui a déposé l’image pieuse à côté de l’assiette. C’est un très bel acte de communication de sa part.

   12) J’ai vu l’image sur l’autel le dimanche 06 ; or, dans le calendrier officiel des catholiques, Faustine est fêtée chaque année la veille, le 05 octobre ; ce qui signifie qu’il était très à propos d’introduire l’image au moment où cela a été fait.

   13) Après l’installation, pour faire écho à la relique, du tableau de la Vierge noire de Czestochowa, puis celle jp2 au Mur des Lamentations, je verrais bien maintenant qu’on ajoute une bonne copie bien visible de l’icône du « Jésus de la Miséricorde » selon Faustine. Cette représentation aurait là toute sa parfaite résonance, spirituelle et culturelle.

   14) N’oublions que Jean-Paul II, en tant que saint de l’Eglise catholique, est fêté lui aussi en octobre, le 22, en souvenir du jour de son intronisation pontificale, en 1978.

   15) Ce dimanche matin 20-10, je constate que l’assiette kitch a disparu de l’autel ; cela a du pour et du contre ; pour : le mauvais goût bat en retraite ; contre : un signe de dévotion disparaît ; comme disait le puissant Bergson, on n’a pas encore réussi à déchirer un côté d’une feuille de papier sans déchirer à la fois l’autre ; on ne peut pas tout avoir en même temps ; pourtant j’avais fini par me dire que ce qui pouvait sauver la cohabitation des deux images du pape, c’était qu’elles étaient finalement complémentaires ; l’assiette représentait la première mi-temps du pontificat, ou son versant glorieux (voire triomphaliste ?), la photo au Mur la seconde mi-temps, ou son versant douloureux. J’ai presqu’envie de crier : assiette, reviens ! non, non, là je pousse, par jeu, c’est de ma part d’ la pure provoc « potachiste » (un mien néologisme) ; pardon.

   16) Plus constructif : j’ai remis sur l’autel l’image pieuse du Christ de Faustine ; ça donnera peut-être envie à certains de prier le chapelet, suivant les instructions (fastidieuses) au verso… Bon courage.

   17) Illustrations : l’image pieuse, recto et verso.

   18) Additif n°5 : ce dimanche 27-10, où je reçois, pour la seconde fois en quelque dix-huit mois, le sacrement des malades, l’image pieuse a disparu de l’autel.

   19) Et une jeune paroissienne, qui n’a pas encore coiffé Ste-Catherine (c’est dans 1 mois, le 25-11), chante fort bien, sans savoir lire les notes, pendant la messe de 10h30 tout à coup m’a dit qu’elle n’a pas un sou pour la quête (pour que je lui en donne ?), et aussi subitement m’a offert une petite médaille à l’effigie de la Vierge, ovale, en fer blanc, pour pendentif. Le roman de la relique continue donc, bel et bien, malgré moi ; notez bien : malgré moi.

   20) Fait le 10-10-24 par fsz ; augmenté le 20-10, puis le 28-10-24 ; matériel protégé par le droit d’auteur (loi française du 11 mars 1957).

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