e V- Les Polonais et l’Ecole

Additif à : les cadeaux des frères bk

Rencontre avec le roi Michel

par fsz site polonais-et-potasse.com

1) Attention : le roi Michel 1er de Roumanie (1921-2017) n’est pas un monarque d’opérette en exil (doré ?), comme on en voit encore à cette heure d’autres, dans notre vieille Europe, sans aucune perspective d’exercer effectivement leur fonction : lui, il a en effet régné sur son pays, et même deux fois (un peu comme le Polonais Stanislas Leszczynski, beau père de notre Louis XV, au XVIIIème siècle, en somme), de 1927 à 30, puis de 40 à 47. Un coup d’œil jeté sur sa notice biographique dans l’encyclopédie Wikipédia met même rapidement en évidence qu’il a eu une vie politique réelle, et comportant bien des rebondissements, et de l’ordre d’affaires d’Etat. fsz, le 23-01-24 (matériel protégé par le droit d’auteur (loi française du 11 mars 1957).

2) La photo du roi que nous mettons dans le sommaire du blog a paru dans une revue suisse ; elle est de Thomas Brasey, des Archives La Côte.

 

Mes 15 lignes – 2022/001

 

 

Sur le canapé du Roi Michel de Roumanie.

(25.10.1921 – 5.12.2017)

 

 

Après l’émission de Stéphane Bern « Secrets d’histoire » dont le sujet était : La Reine Marie de Roumanie (diffusé sur France trois dans la soirée du 20.1.2022), je me suis souvenu de cet épisode de ma vie : la rencontre avec le petit-fils de cette Reine, Michel de Roumanie, en exil à Versoix, près de Genève.

 

Dans ma carrière genevoise, j’ai eu à m’occuper de contrats d’entreprises et aussi de clients privés importants.

Un jour, après la démission d’un chef de vente, tous les contrats de cette personne m’ont été attribués pour suivi. A la lecture de la liste des contrats je découvre la mention « Michel de Roumanie ».

Renseignements pris, il s’agissait bien de ce que j’avais compris : nous étions l’assureur du mobilier du roi Michel de Roumanie.

 

Un client comme un autre

 

Nous étions en 2001, et j’étais très surpris à l’époque de voir que personne ne semblait connaître son existence ni son histoire dans mon entourage professionnel. C’était un client comme un autre.

 

Je m’empresse donc de prendre un rendez-vous pour me présenter comme successeur gestionnaire de son contrat et voir si les garanties prévues étaient toujours suffisantes. Tout ça a pris un peu de temps, mais au bout de quelques semaines j’ai eu un appel de sa secrétaire pour le rencontrer.

 

Le jour venu, je me suis présenté chez lui : une villa assez grande, mais simple construite dans les années 60. J’ai été reçu tout d’abord par sa secrétaire particulière qui m’a expliqué le protocole : vous allez vous installer dans le canapé du salon, vous vous lèverez lorsqu’il entrera et vous l’appellerez Monseigneur. D’accord, bien enregistré.

 

Sur le grand canapé vert.

 

Après quelques instants, il est arrivé, m’a très courtoisement serré la main et m’a prié de m’asseoir sur le canapé, prenant lui même place dans un fauteuil en face.

 

J’ai été surpris par la simplicité des lieux. En effet, comme j’allais rencontrer un roi, je m’attendais au faste de Versailles ! En réalité, J’ai découvert un intérieur simple, mais de grande élégance. Pas de luxe ostentatoire, mais des objets dont on devinait la valeur. Il y avait près du canapé vert une grande table, chargée de portraits, (un tableau de Marie, sa grand-mère, figurait en bonne place) et de photos de famille ou avec diverses personnalités. Par respect du secret professionnel,  je ne peux pas donner plus de détails.

 

Nous avons conversé pendant une demi-heure, en passant en revue les différents points du contrat et je me souviens qu’il a posé des questions techniques sur ce qui arriverait dans tel ou tel cas. Un personnage de grande simplicité et très courtois, qui conversait avec moi dans un français parfait.

 

Ce sera la seule fois que j’ai pu le voir, le contrat n’ayant pas nécessité d’adaptation particulière. Puis j’ai quitté la société en 2005.

 

En réfléchissant bien, par ailleurs, je me rends compte que c’est la seule fois de ma vie que j’ai serré la main à un roi !

 

 

Fbk

Wittelsheim, le 25.1.2022

 

 

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